maman avec ses jumelles

Quand nos enfants pleurent, crient ou se plaignent, nous réagissons souvent de façon aussi rapide qu’automatique : nous les consolons s’ils pleurent, nous avons tendance à crier plus fort qu’eux s’ils crient ou nous essayons de leur faire comprendre par A+B qu’ils n’ont pas de raison de se plaindre s’ils râlent. Mais voilà, ces réactions n’ont pas l’effet escompté : à court ou moyen terme, nos enfants se remettent à pleurer, à crier ou à se plaindre de plus belle. Pourquoi ?

Le besoin fondamental des enfants de se sentir entendus par leurs parents

En réagissant instantanément, nous négligeons souvent sans le vouloir une étape cruciale pour permettre à nos enfants de se sentir entendus : reformuler ce qu’ils nous ont dit. Car pleurer, crier ou se plaindre est une manière de communiquer ses émotions ou ses états d’âme, surtout pour un petit humain qui n’arrive pas encore à se faire comprendre par un vocabulaire adapté. Il est donc important de l’aider à s’exprimer en lui demandant ce qui se passe à l’intérieur de lui, de l’écouter avec attention (ce qu’on appelle l’écoute active) et de tenter de reformuler ce que notre enfant nous dit ou nous montre : « tu es triste ? », « que se passe-t-il, est-ce que tu es fâché ? », « raconte-moi ce qui t’arrive », « tu aurais voulu que ça se passe différemment ? », etc.

Les bienfaits de l’écoute active dans l’éducation: minimiser les « mauvais comportements »

En posant ces questions de reformulation, nous montrons à nos enfants que nous les écoutons, que nous ressentons de l’empathie pour eux et que nous nous intéressons vraiment à ce qu’ils vivent. Bien sûr, nous pouvons aussi les consoler ou les aider à considérer les choses d’un autre point de vue par la suite, mais il y a fort à parier qu’en se sentant d’abord entendus grâce aux questions de reformulation, leurs émotions ou leur mécontentement s’apaisent déjà considérablement. Être entendu et reconnu est en effet un besoin psychologique fondamental, pour les petits comme pour les grands. Cela est vrai même si ce sont des émotions pénibles qui doivent se faire entendre par des pleurs, des cris ou des plaintes… et même (surtout!) si nous avons l’impression que notre enfant se comporte mal parce qu’il fait une crise, et que l’écouter reviendrait à le récompenser: dans ce cas-là, ne pas l’écouter aura comme conséquence de renforcer ces « mauvais comportements » car il aura besoin de crier d’autant plus fort pour se faire entendre! L’écoute active, à utiliser donc sans modération avec vos enfants… et avec vous-mêmes : soyez à l’écoute de vos ressentis (sous peine de voir débarquer la redoutée Maman-Ogre dont j’avais déjà parlé… ou Papa-Ogre!), et si vous êtes seul à ce moment-là, n’hésitez pas à les coucher sur le papier (vous vous rappelez? il vous suffit d’un stylo et d’un cahier pour avoir en mains un outil extrêmement puissant de régulation émotionnelle!) ou à appeler un proche pour en parler. Baisse de pression immédiate garantie !

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