charge mentale et épuisement parental

C’est arrivé insidieusement: un jour, on a eu des enfants, voire même plusieurs à la fois. Sans pour autant complètement abandonner notre vie d’avant: un travail (même à temps partiel), des horaires, quelques sorties, des activités, des vacances… A l’heure actuelle, souvent, être mère ne nous suffit pas: c’est une de nos facettes, une facette importante, mais nous avons intégré le fait que nous ne pouvions pas être « réduite » à cette casquette. S’épanouir professionnellement et socialement, c’est une évidence, les générations précédentes se sont même battues pour cela! Nous gardons donc parfois sans le vouloir des attentes de célibataire concernant la façon de mener notre vie, alors que les charmants bambins que nous avons pondus nous mettent face à une autre réalité. D’autant plus qu’en grandissant, leurs propres contraintes s’ajoutent aux nôtres: horaires d’école, devoirs, activités extra-scolaires, anniversaires, copains… et tout ça en double, voire en triple ou même plus quand on a des multiples!

La disponibilité, un ingrédient précieux pour le bien-être des parents et des enfants

Lorsqu’on mène de front, tambour battant, ces différents aspects de notre vie, il risque de nous manquer cet ingrédient précieux qui met de l’huile dans les rouages: la disponibilité mentale… l’inverse de la charge mentale en quelque sorte! Un espace intérieur de repos, de calme et de liberté qui nous fait du bien, qui protège des coups durs émotionnels comme le ferait un coussin douillet. Et cette disponibilité que nous n’avons pas, peut aussi manquer à nos enfants. Sentir, savoir que Maman ou Papa sera disponible pour nous accueillir et nous écouter si on a du chagrin ou un problème, cela peut tout changer pour un enfant.

Si l’agenda est rempli à bloc 24 heures sur 24, quand est-ce qu’on aurait le temps d’écouter un petit cœur alourdi à l’improviste?

Etre à l’écoute de ses propres ressentis pour définir ses priorités du moment

Vous l’aurez compris j’espère: tant que les journées dureront 24 heures, ajouter de la disponibilité, du vide, dans son agenda, signifiera en retirer quelque chose d’autre. Oui mais quoi? Et comment choisir? Souvent, on pense ne pas avoir le choix, et c’est en partie vrai: il faut bien se nourrir, se loger et se vêtir. Mais est-ce que véritablement RIEN ne peut changer? Tout ce que nous mettons dans notre agenda quotidien est-il véritablement indispensable ou prioritaire, au point de supplanter notre propre repos et la relation avec nos enfants ? Je vous propose une réflexion en guise de boussole: prenez trente minutes de votre temps pour réfléchir à ce dont vous avez véritablement besoin et coucher sur le papier ce que vous aimeriez vivre avec vos enfants, si les contraintes matérielles et domestiques étaient moins fortes. Car à force de mener notre vie au pas de course, nous risquons de ne pas écouter nos propres ressentis, et de nous réveiller lorsqu’il sera trop tard: la qualité et l’intensité des relations qui se tissent dans l’enfance sont difficiles à rattraper à l’âge adulte. L’amour a toujours raison. L’aspirateur attendra.

× Vous avez une question ?