Stop au perfectionnisme quand on est parents de jumeaux / triplés

En tant que parent aujourd’hui, particulièrement en tant que parent de multiples (comprenez: des enfants très rapprochés ou des jumeaux, triplés…), on peut assez facilement avoir le sentiment d’être perpétuellement débordé: il nous manque toujours une paire de bras et/ou quelques heures dans la journée pour pouvoir combler le besoin d’amour de nos enfants et faire tout ce qui devrait être fait (les achats, du sport, l’amour, dormir…). C’est frustrant et à la longue, on peut en garder un arrière-goût un peu amer: le sentiment diffus mais persistant de ne pas en faire assez et de ne jamais être à la hauteur. Cela peut nuire à notre estime de nous-même voire nous mener tout droit vers l’épuisement parental !

La barrière à l’épuisement parental? Mettons du réalisme dans notre parentalité!

Oui, il faut être réaliste: le monde dans lequel on vit actuellement est tout simplement sur-stimulant, voire épuisant. C’est le cas pour nos enfants, mais c’est aussi le cas pour nous: la société de l’information et les réseaux sociaux nous bombardent d’informations et d’injonctions sans relâche, nos enfants ont besoin d’une présence sécurisante dans les parages 24h sur 24h (NB: ça, ça n’a pas changé depuis le temps de l’homme des cavernes!), et nous cumulons souvent plusieurs vies de front: parent, conjoint, professionnel, etc. Et nous souhaitons naturellement accomplir tout cela le mieux possible (nos parents nous ont d’ailleurs certainement transmis inconsciemment des injonctions eux aussi bien sûr…!). Nous souhaitons arriver au bout de notre « to-do-list » et que tout le monde soit content.

Eh bien je suis désolée de vous le dire comme ça frontalement, mais ce n’est PAS POSSIBLE. La frustration d’avoir un enfant qui chouine malgré tous nos efforts ou du linge qui traîne, un bourrelet qui s’installe insidieusement ou une heure de sommeil de pas assez, cela est normal. Ce sont nos attentes et notre idéal de perfection qui ne le sont pas. La vie est par définition chaotique car toujours en mouvement. Ce sera propre et bien rangé dans votre tête et dans votre logis quand vous serez mort! Avant, ça bouge, ça swingue, c’est le b***l et tout ça, ce n’est pas parce que vous n’êtes pas à la hauteur. C’est NORMAL.

Le perfectionnisme, l’ennemi numéro 1 d’une parentalité heureuse

Eh oui, ce qui vous empêche d’être heureux en tant que parent ou mère de famille, ce n’est pas cette pile de paperasse à trier, la vaisselle sale de la veille qui traîne ou le fait que Junior râle parce que vous avez fait des petits pois/des haricots/des brocolis/des épinards/de la salade/de la soupe/du chou-fleur. C’est le perfectionnisme qui vous bouffe, lui qui vous fait croire à tort que vous devriez être capable de tout gérer perpétuellement sans aucune anicroche. Vous êtes parfaites telles que vous êtes, avec toutes vos imperfections, car le plus important, c’est l’amour: vous aimez vos enfants et c’est un sentiment merveilleux. Détournez votre regard de temps à autre de votre liste de tâches pour regarder vos enfants avec tendresse, longuement. Puis, s’il vous plaît, faites-moi le plaisir de respirer profondément et de vous considérer vous-même avec tendresse et amour.

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