Je vais vous faire une confidence : la parentalité positive, telle qu’elle est expliquée dans la plupart des livres, ne « fonctionne » vraiment comme sur le papier qu’avec un enfant à la fois. Pourquoi ? Tout simplement parce qu’il en va de la parentalité positive comme du reste du maternage (accouchement, allaitement, portage, cododo, etc.) : avec des jumeaux, c’est aussi possible… mais c’est un petit peu plus compliqué !
Comparons éducation et cuisine !
C’est comme vouloir réaliser une recette de cuisine prévue à la base pour 4 personnes, mais pour 12 : non seulement vous allez avoir besoin de plus d’ingrédients et de plus de temps et d’énergie pour les préparer, mais vous ne pourrez pas « juste » tripler les quantités de chaque ingrédient sans y réfléchir. Trois fois plus de cuisses de poulet, trois fois plus de carottes, ok ! Trois fois plus de sel ou trois fois plus de sauce ? Pas forcément… Et bien sûr, une fois votre recette prête à mijoter, vous aurez beposisoin d’une plus grosse casserole et vu la quantité, vous aurez plus de peine à remuer son contenu pour que les saveurs se développent harmonieusement. Il faudra aussi patienter plus longtemps pour que ce soit prêt.
L’importance de rectifier la sauce
Les ingrédients de la parentalité positive (accueil des émotions, respect des besoins, prise en considération de l’immaturité cérébrale des enfants, entre autres) vont eux aussi pouvoir diffuser pleinement leurs arômes dans votre recette familiale, mais pour que le plat soit réussi, cela va prendre du temps et vous demander de l’énergie ainsi que de la patience. C’est d’ailleurs ce dernier élément qui nous fait souvent le plus cruellement défaut lorsqu’on a des jumeaux : on a deux fois plus de choses à gérer simultanément, mais pas deux fois plus de temps à disposition ! Débordée, stressée, excédée, on perd patience… et la marmite bouillonne. On peut donc effectivement dire que la parentalité positive avec des jumeaux, ça ne marche pas… du premier coup. Heureusement, comme le temps de cuisson est long, on peut rajouter des ingrédients, rectifier la sauce, s’excuser d’avoir bousculé ces pauvres cuisses de poulet qui prennent bien du temps à cuire… Et au final, la recette sera quand même savoureuse !
Isabelle Gattlen, 
Je viens de m’inscrire aux 5 jours pour m’aider à la parentalité de multiples, mais ce post lu après me laisse perplexe…Je suis désolé, mais faire un plat pour 12 demande cette de multiplier les quantités, les récipients et le reste, mais la recette reste la même, quoiqu’on en dise. Je ne comprends vraiment pas, désolé, l’image…
Bonjour! Vous avez raison, la recette de base reste la même mais le cuisiner ou la cuisinière doit s’adapter au nombre de convives, pour rester dans la métaphore culinaire 🙂 Ramené à la parentalité: il peut être plus difficile de garder son calme avec deux enfants qui crient en alternance (ou en continu) qu’avec un seul. Il peut être plus difficile d’allaiter des jumeaux qu’un seul bébé. Il peut être plus délicat de répondre rapidement aux besoins de plusieurs enfants en bas âge que d’un seul. Voilà le sens de ma comparaison. Mais « comparaison n’est pas raison » bien sûr!