Parentalité positive : comment faire pour que ça marche avec des multiples, jumeaux ou enfants rapprochés ?

Aujourd’hui, je souhaite partager avec vous deux éléments clés pour réussir à mettre en œuvre une parentalité positive avec vos multiples. En effet, bien souvent, on a l’impression que la parentalité positive, ça ne marche pas quand on a plusieurs enfants du même âge ou presque : ils ont besoin de nous en même temps, ils ne nous écoutent pas, partent chacun dans une direction différente quand on se promène, s’entraînent à faire des bêtises et hurlent à qui mieux mieux… difficile de garder son calme et sa « positivité » dans ces circonstances, même avec la meilleure volonté du monde! J’avais d’ailleurs déjà exploré auparavant sur ce blog les raisons pour lesquelles la parentalité positive ne fonctionne pas avec des multiples.

Fixez-vous des objectifs éducatifs à long terme

On sait maintenant que le cerveau humain atteint l’âge adulte autour de 25 ans. Il est donc parfaitement illusoire d’espérer que des enfants de 1, 3, 5 ou même 7 ans réagissent à tous les coups comme nous le souhaiterions, même en utilisant une approche éducative dite positive. Ce n’est pas de la mauvaise volonté de leur part, mais une immaturité cérébrale réelle qui leur joue des tours. Cela n’exclut bien sûr pas d’autres raisons qui pourraient expliquer des mauvais comportements (rébellion, impulsivité, violence…), comme par exemple le besoin pour l’enfant de recevoir suffisamment d’attention et de tendresse de son parent. Mais rien ne sert de vous affoler si malgré votre approche non-punitive, junior et son double ne vous écoutent pas ! Cela ne signifie pas que cela ne marche pas, cela signifie qu’ils ont encore besoin de grandir. Donc, on respire et on continue, quitte à répéter souvent, très souvent… Car le cerveau apprend par la répétition et par l’imitation. Cela me conduit à la deuxième clé éducative que je souhaite vous donner.

Incarnez le modèle de l’adulte que vous souhaitez que vos enfants deviennent

Cela fait longtemps qu’on sait que les enfants apprennent par imitation. Cela se confirme également sous l’angle des neurosciences : les cellules du cerveau (les neurones) se connectent ensemble de façon à ce que l’enfant devienne capable de reproduire ce qu’il observe autour de lui. Ces connexions se font et se défont en permanence, en fonction de la fréquence des comportements dans son environnement. Si vous souhaitez donc que votre enfant ne tape pas, ne le tapez pas. Si vous souhaitez que votre enfant ne crie pas, ne criez pas. Si vous souhaitez que votre enfant soit coopératif, soyez coopératif. Si vous souhaitez que votre enfant maîtrise sa colère, apprenez à maîtriser votre colère. Plus facile à dire qu’à faire me direz-vous ! Oui, c’est un véritable apprentissage car justement, bien souvent nous n’avons pas eu nous-mêmes de modèle sous les yeux pour apprendre toutes ces belles qualités. Comme dans tout apprentissage, il est donc normal de se tromper, de faire des erreurs et de recommencer. Comme je vous le disais dans la première partie, il faut 25 ans pour que le cerveau devienne adulte et le cerveau se reconfigure en permanence durant l’enfance. Cela vous laisse donc le temps d’apprendre, sans oublier que la bienveillance ne fonctionne pas à sens unique : pardonnez-vous donc vos erreurs avec la même bienveillance que vous tentez d’offrir à vos enfants!