Enfants jumeaux qui jouent dans la boue.

En matière de parentalité, il y a souvent toujours un gouffre entre la théorie décrite dans les livres, et la pratique. Cette différence nous déstabilise et peut nous laisser penser que nous faisons quelque chose de faux, ou que nos enfants ne sont pas comme ils devraient l’être… ou encore, que l’éducation positive, ça marche avec les autres, mais que ce n’est pas possible avec nos enfants !

C’est un piège !

Eh oui, contrairement à un livre, nos enfants sont vivants, complexes, en constante évolution, et leurs réactions dépendent d’une multiplicité de facteurs qu’un livre, même le meilleur, ne pourra jamais prendre en compte en totalité. Et nous aussi sommes vivants, et ne pouvons pas agir de façon mécanique en suivant les consignes d’un « mode d’emploi » !

Certes, les livres sont utiles pour nous fournir des explications sur le développement de l’enfant et sur les effets à long terme des différentes approches éducatives. Ils peuvent aussi être un support de référence pour quantité d’outils éducatifs positifs très pertinents. Mais (car oui il y a un mais !) lire un livre suffit rarement pour s’approprier un outil ou développer une compétence. Par exemple, apprendre à conduire ne s’apprend pas dans les livres. Bien sûr, il faut bûcher son code de la route et passer un examen théorique (en Suisse en tous les cas) avant de prendre le volant, mais ensuite il va falloir conduire un certain nombre d’heures pour… savoir conduire !

Comment concilier ces belles théories avec la pratique ?

Vous connaissez peut-être ce dicton : « la théorie, c’est quand on sait tout et que rien ne fonctionne. La pratique, c’est quand tout fonctionne et que personne ne sait pourquoi. Ici, nous avons réuni théorie et pratique : Rien ne fonctionne… et personne ne sait pourquoi ! ». En matière d’éducation, c’est souvent pareil : nous voyons bien que nos enfants ne réagissent pas comme ils le « devraient », ou comme nous le voudrions, mais nous ne savons pas pourquoi. Parfois, nous pensons que c’est parce qu’ils nous cherchent, nous testent, nous manipulent ou veulent nous pousser à bout… Alors, j’aimerais vous proposer quelque chose qui marche à tous les coups : considérer ces pensées comme des interprétations dont on ne sait pas si elles sont vraies, et envisager les choses avec un regard différent : et si nos enfants souhaitaient juste être plus proches de nous, sans savoir comment l’exprimer de façon adéquate ? S’ils avaient « juste » besoin de notre présence aimante et de notre accompagnement, de notre exemple, pour grandir et devenir les adultes dont le monde a besoin : à l’écoute d’eux-mêmes et des autres ? Soyons donc à l’écoute de nos enfants et de nous-mêmes !

 

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