Quand mon enfant dormira-t-il enfin comme un grand?

Le rôle crucial du sommeil pour les parents et les enfants

Le manque de sommeil de l’enfant conduit inexorablement au manque de sommeil de ses parents… qui est lui-même la première marche vers l’épuisement, la perte de sens et d’épanouissement, l’hypersensibilté au stress, le burn-out (attention aux signaux avant-coureurs!), et même d’autres troubles de la santé physique ou mentale.

Pour les enfants, le sommeil joue notamment un grand rôle dans la croissance, la régulation des émotions et les apprentissages.

Donc à tout âge, un bon sommeil est important !

Mais si vous lisez cet article, il y a fort à parier que vous avez des enfants et dans ce cas, vous savez qu’ils n’ont pas l’air d’avoir conscience de l’importance du sommeil :

  • Bébé, il se réveille dès que vous le posez (pratique, quand on a des jumeaux ou d’autres multiples…)
  • Il pleure dès que vous êtes hors de vue
  • Plus grand, il vous rejoint dans votre lit ou il vous réveille parce qu’il fait des cauchemars voire des terreurs nocturnes
  • Et parfois même vers 3-4 ans les difficultés d’endormissement et les réveils nocturnes perdurent !

La question mérite donc d’être posée: quand votre enfant dormira-t-il « comme un grand » et comment l’aider?

A quel âge un enfant peut-il dormir comme « un grand », c’est-à-dire comme un adulte?

Lorsqu’on vous demande, alors que votre bébé a 2 ou 3 mois, si votre bébé fait ses nuits, la vraie question est en fait : « fait-il VOS nuits?« . Car le sommeil du bébé correspond à ses besoins et à son rythme propre, qui ne sont pas ceux des adultes. Il a notamment besoin de se nourrir régulièrement (toutes les trois-quatres heures maximum) et d’être rassuré sur la proximité physique et la disponibilité de ses parents. Ce sentiment de sécurité interne se construit graduellement et lentement, durant plusieurs années.

Ceci explique le fait que même lorsque bébé n’a plus besoin de manger la nuit, il peut encore se réveiller… et donc vous réveiller! Cela signifie en général qu’il n’a pas encore atteint la maturité nécessaire pour internaliser ce sentiment de sécurité émotionnelle, qu’on appelle l’attachement et qui est mis à mal par l’obscurité et la solitude. En général, l’attachement est « stabilisé » vers 6 ans, même si c’est un sentiment qui va encore évoluer par la suite en fonction des expériences sociales de l’enfant notamment hors de la famille (à l’école, avec ses éducateurs, ses amis lorsqu’il sera ado etc.).

NB: si vous êtes enceinte ou que votre bébé a moins de 3 mois, je vous invite gracieusement à l’atelier « DORMIR EN LIEN » – Sommeil bébé et pleurs du soir qui aura lieu en visioconférence le samedi 4 novembre.

C’est un événement entièrement gratuit mais sur inscription uniquement, vous pouvez prendre connaissance de tous les détails au sujet de cet atelier ici. Vous saurez dès le départ comment vous préparer pour que votre enfant et vous-mêmes puissiez dormir le mieux possible, sans que personne pleure 😉

Le sommeil, quant à lui, commence à vraiment ressembler à celui de l’adulte vers 5-6 ans. Avant cet âge, on ne peut pas systématiquement parler de « troubles de sommeil » en cas d’endormissement difficile ou de réveils nocturnes. Une analyse plus fine est nécessaire afin de savoir si le problème peut être réglé avec un accompagnement vers des ajustements dans l’environnement et la relation, ou si un trouble est présent, qui nécessite alors de consulter le pédiatre.

Comment aider mon enfant à mieux dormir?

Pour répondre à cette question, il est intéressant de se demander: dans quelles conditions vous-même dormez bien? Et votre conjoint? Répondre à ces simples questions vous permettra de voir les points communs et les différences, car le sommeil est très individuel. Certains ont besoin de la nuit noire, d’autres d’un peu de lumière. Dormir sur le côté, ou sur le dos. Matelas ferme, matelas mou, etc. Mais ce qui est sûr, c’est qu’une certaine prévisibilité dans les routines du soir et un sentiment de quiétude sont indispensables (essayez donc de vous endormir quand vous êtes inquiet à cause du boulot par exemple!).

C’est la raison pour laquelle vous pouvez utiliser les mêmes critères pour aider votre enfant à mieux dormir, quel que soit son âge:

  1. Quelles sont ses préférences en termes de sommeil? Dans quelles conditions dort-il le mieux? Je ne vous dis pas de lui poser la question, mais plutôt de l’observer et de tirer vos propres conclusions, sans jugement.
  2. Les routines du soir sont-elles assez prévisibles et immuables pour que son organisme se « mette en condition » afin d’être prêt à dormir?
  3. Au moment du coucher, a-t-il fait le plein de sentiment de quiétude que lui procure votre présence? Est-il intimement convaincu que vous serez là en cas de problème durant la nuit? S’il ne vous laisse pas partir, il est possible que ce ne soit pas encore le cas… Et je vous rassure: il peut être relativement facile d’y remédier!

Conclusion: les nuits pourries ne sont pas une fatalité!

A tout âge, on peut améliorer sa propre relation au sommeil et celle de ses enfants. Mais avoir une bonne connaissance des mécanismes du sommeil et de son développement dès la naissance, est une grande aide pour mieux articuler les besoins de vos enfants et les vôtres de jour comme de nuit. Etant en cours de certification d’accompagnante au sommeil relationnel, je vous accompagne volontiers sur ce chemin. Comme toujours, un entretien de trente minutes vous est offert, sans aucun frais ni engagement, pour faire un premier bilan de votre situation et voir comment je pourrais vous aider. Vous pouvez fixer rendez-vous ici.

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