Mère de jumeaux stressée et épuisée comment faire?

Avoir des jumeaux ou une fratrie, c’est « presque » que du bonheur, mais c’est aussi du boulot et, trop souvent, du stress. Trop de stress, trop souvent, au détriment  du simple plaisir à partager la vie de famille avec ses enfants. Comment renverser la vapeur?

En visionnant le replay de ce Facebook Live tourné dans le groupe Vis ma vie de parent de multiples, dédié aux parents et tout particulièrement aux Mamans de jumeaux et autres fratries, vous découvrirez pourquoi le stress à répétition est à éviter, ainsi que trois éléments clés et une stratégie phare pour calmer votre mental et retrouver le contrôle de votre vie de famille, pour être plus zen, plus détendue et plus heureuse avec vos petits.

Si comme moi, vous êtes plutôt une adepte de la lecture, je vous invite à descendre juste en-dessous de la vidéo afin de découvrir ces éléments par écrit.

C’est un grand bonheur d’avoir des multiples, mais ce n’est pas forcément une source de repos ou de zénitude – en tout cas pas tous les jours. Néanmoins, il est tout à fait possible d’agir sur certains éléments pour se sentir mieux au quotidien et moins sous stress avec ses enfants.

Différencier le « bon stress » du « mauvais stress » et identifier ses effets néfastes

Le stress, on le sait, est quelque chose qui, à force, est mauvais pour la santé. Il y a toutefois un malentendu au sujet du stress. Le petit coup de stress le matin pour se lever, ça, c’est positif. En revanche, être sous stress toute la journée ou bien tous les jours, ça devient un stress chronique. Et ça, c’est mauvais pour notre santé à moyen et à long terme. On finit par vivre avec, donc on s’y habitue, mais ça ne veut pas dire que c’est moins mauvais pour notre santé.

Deuxièmement, le stress est contagieux. Si vous vous sentez stressée, il y a des risques que les personnes qui vivent avec vous, en particulier vos enfants, le soient aussi. Et ça va bien sûr rejaillir sur leur comportement, leur bien-être et toute leur évolution future.

Prendre conscience de son stress pour le réduire

Chercher à vivre plus de plaisir au quotidien avec ses enfants pour minimiser l’impact du stress sur notre santé et sur le bien-être de nos enfants, ce sont de bonnes raisons pour chercher consciemment (et vous verrez que ce mot est important !) à le diminuer.

La première question à se poser est donc : à quel point et à quelle fréquence est-ce que vous vous sentez stressée ? Pour ma part, j’étais une stressée chronique avant de prendre du recul sur les éléments qui me stressaient, et de changer de vie en conséquence. Il m’en reste néanmoins encore aujourd’hui une hyper-sensibilité au stress qui refait son apparition dans certaines circonstances.  Être Maman de jumeaux, de triplés ou d’une fratrie, peut être une source de stress importante : soucis de santé, horaires à tenir, difficultés à se faire entendre et j’en passe !

Mère de jumeaux ou d'une fratrie, disputes incessantes

Trois éléments clés pour diminuer son stress de Maman de jumeaux ou d’une fratrie

1er élément : êtes-vous perfectionniste ?

Voilà un sujet que je connais bien, et qui peut littéralement vous pourrir la vie, expérience faite ! Après avoir travaillé mon rapport à l’erreur et à l’imperfection qui est inhérente à la condition humaine, aujourd’hui ma devise est devenue « Fait vaut mieux que parfait« . Un repas vite fait, peut-être pas équilibré vaut mieux que pas de repas naturellement… ou qu’un repas qui finit en larmes avec les enfants !

Mais ce perfectionnisme, on ne peut pas le faire disparaître purement et simplement parce qu’il a une fonction. Il est là pour nous protéger. Ce perfectionnisme est notre ami et l’objectif doit être de le rendre utile. Plutôt que vouloir que tout soit parfait, il y a un travail de prise de conscience à faire : « mais pourquoi est-ce que je veux que tout soit parfait ? Et est-ce que ça m’aide vraiment ? Est-ce que c’est vraiment utile ? »

Ce dont on ne se rend pas forcément compte quand on est adulte et qu’on a des enfants, c’est qu’il y a au fond de nous, toujours, la petite fille qu’on a été, qui a peut-être mis en œuvre cet adage : « sois parfaite et on t’aimera ». Aujourd’hui, en tant qu’adulte et également en tant que mère, on peut reprendre la main sur cet adage en se disant volontairement et en toute conscience : « je n’ai pas besoin d’être parfaite pour être aimée. Je suis quelqu’un d’aimable sans rien changer ».

2ème élément : le mode superman/superwoman activé par défaut

Aujourd’hui, on a la chance de pouvoir avoir une famille et en même temps un métier, un travail, ainsi que d’autres activités dans sa vie. Souvent, c’est quelque chose qui nous soutient vis-à-vis justement de la vie familiale, vis à vis de l’éducation de nos enfants. Ça nous donne des échappatoires.

On peut en avoir besoin et cependant, ça peut aussi nous amener à essayer d’être sur tous les fronts et de le faire, en plus, toute seule.

C’est le mode superwoman, qui est souvent activé par défaut. Mais ce n’est humainement pas possible de le garder actif en tout temps ! A un moment donné, il va vous falloir du soutien et des ressources externes pour mener à bien tous les aspects de votre vie. C’est un des éléments que les participantes du Bootcamp des Mamans de multiples apprécient : elles y trouvent du soutien car c’est une communauté dont chaque membre fait face aux mêmes défis au quotidien. Pouvoir se soutenir et s’entraider, fait énormément de bien pour trouver des idées et pallier parfois le manque de ressources qu’on peut avoir autour de soi.

3ème élément : les éléments propres à nos enfants sur lesquels lâcher prise

Il est crucial de prendre conscience du fait que l’âge ou certaines caractéristiques de nos enfants peuvent contribuer à nous stresser. Par exemple, avoir des enfants qui ne sont pas encore en âge d’être autonomes pour s’habiller, aller aux toilettes, manger sans en mettre partout, etc. peut être stressant parce que ça va nous donner beaucoup de travail. De la même manière, il y a certains tempéraments (nervosité, extraversion…) qui peuvent contribuer à nous stresser.

Le point commun de ce qui précède, c’est que cela échappe à notre contrôle : nous ne pouvons pas changer le tempérament de nos enfants, ni les faire grandir plus vite que la musique ! Il s’agit donc d’un facteur de stress qu’il faut conscientiser et par rapport auquel il faut prendre de la distance.

Une ressource fondamentale pour réduire son stress : reprendre le contrôle sur son mental

Lorsque nos enfants sont en pleine tempête émotionnelle ou bien sont eux-mêmes stressés et donc, désagréables, le risque est grand que nous devenions trop rigides vis-à-vis d’eux sous l’effet de notre propre stress (oui, le stress est contagieux dans les deux sens !).

Inconsciemment, cela nous conduit à vouloir exercer plus de contrôle sur nos enfants, à devenir plus fermes, plus stricts avec eux, etc. En faisant ceci, il y a beaucoup de risques que nous ajoutions du stress au stress. Ce qui ne fait qu’envenimer la situation bien sûr.

La clé est bien de reprendre le contrôle, mais pas sur nos enfants : sur notre propre mental !

Je souhaite que ces éléments puissent vous aider à prendre de la distance face à votre stress pour mieux le contrôler et surtout, savourer le bonheur que peuvent vous apporter vos enfants.

Si vous sentez que vous avez besoin d’aide pour y parvenir, n’hésitez pas à consulter une coach parentale qualifiée avant de laisser l’accumulation de stress vous amener vers l’épuisement ou le burnout parental. Car oui, être zen avec des multiples ou des enfants rapprochés, c’est possible… et c’est merveilleux !

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